Atelier de lancement du Projet de renforcement des capacités pour la prévention et la réponse aux Violences basées sur le Genre
27 févr. 2018
Le 27 février 2017 à Dakar, le PNUD a procédé au lancement du Projet de renforcement des capacités pour la prévention et la réponse aux Violences basées sur le Genre (VBG). La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Ciré Lô, Directeur de Cabinet du Ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, en présence de Mme Priya Gajraj, Représentant Résident du PNUD au Sénégal, et de S.E. Mme Hyo-Eun Kim, Ambassadeur de la République de Corée du Sud.
Conscient de la nécessité de renforcer les actions de l’Etat dans le domaine de la prévention et des réponses aux violences basées sur le genre, le Sénégal a mis en place un plan d’action national 2017-2021 pour contribuer à l’éradication des violences basées sur le genre (VBG) et à la promotion des droits humains. Basé sur l’expérience des boutiques de droit initiées par ’Association des Juristes Sénégalaises et sur les constats des organisations de la société civile sur la faiblesse de l’accompagnement des survivantes, ce projet pilote sera mis en œuvre en collaboration avec les forces de police. C’est ainsi que seront ciblées, les collectivités locales de Guinaw Rails Nord et de Thiaroye Gare qui abritent également les commissariats de police pilotes.
Le projet est articulé autour de trois actions stratégiques phares :
- Le renforcement des capacités et connaissances des agents de la police et de la gendarmerie sur la prise en charge des victimes de VBG ;
- Le renforcement du travail en synergie entre la police et les boutiques de droit et tous les acteurs locaux délivrant un service de qualité ;
- La sensibilisation et le développement d’outils de plaidoyer efficaces à travers divers canaux et porteurs de voix.
Ce 27 février 2017 à Dakar, la cérémonie d’ouverture du lancement du Projet a commencé par une projection de sensibilisation sur le thème de la rencontre, suivi du témoignage du Commissaire Sanou Diouf, point focal genre de la police nationale, sur la violence vécue par les femmes au Sénégal, et la gestion des victimes par la Police et la Gendarmerie.
Prenant la parole, Mme Priya Gajraj, Représentant Résident du PNUD au Sénégal, a livré deux messages clés. Le premier message est que la violence à l’encontre des femmes n’est jamais acceptable. Elle existe dans tous les pays, ce qui en fait l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues. Aujourd’hui, une femme sur trois dans le monde a été victime de violence physique ou sexuelle et, dans la plupart des cas, ces violences sont infligées dans le couple. Le deuxième message est que la violence contre les femmes est causée par les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes. Poursuivant son propos, Mme Gajraj a ajouté que notre action commune doit aller au-delà des services et de l’appui aux femmes qui sont victimes de violence et doit se focaliser sur les disparités entre les sexes, les pratiques discriminatoires et les normes sociales et culturelles qui sont les causes profondes de ce problème.
S.E. Mme Hyo-Eun Kim, Ambassadeur de la République de Corée du Sud, a réaffirmé sa volonté d’œuvrer aux côtés du PNUD et du Gouvernement du Sénégal pour l’éradication de la violence à l’encontre des femmes au Sénégal. Elle a donné comme exemple des cas de réussite de projets similaires en Corée, où la mise en œuvre d’instruments adaptés a permis une bonne prise en charge des victimes, qui ont ainsi eu un avenir meilleur. Elle a conclu son propos en soulignant que ce projet lancé aujourd’hui ouvre des perspectives nouvelles aux victimes, et donnera les résultats attendus grâce à l’effort collectif.
M. Ciré Lô, Directeur de Cabinet du Ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, a salué la cohérence de la démarche méthodologique. Selon lui, le phénomène de VBG est universel, mais chaque pays a sa manière de la prendre en charge. Il a salué l’initiative de cet atelier de renforcement et encouragé les bénéficiaires (agents de police) à faire bon usage des connaissances acquises, pour mieux prendre en charge les victimes qui se présenteront dans leurs commissariats. Il a ajouté que le Sénégal ne ménagera aucun effort pour la bonne réussite de ce projet, avant de déclarer ouvert l’atelier.